-2011 : Faucon

 

 

Aix- en Provence                           ASSOCIATION  FENELON                  Faucon de Barcelonnette

Assemblée Générale 2011

 

 

Après plusieurs années de réunions à Avignon, Annonay puis à Cerfroid sur les traces de Jean de Matha et de Félix de Valois, après la grande fête du 350ième anniversaire de la fondation de l’ordre des Religieuses Trinitaires, le souhait de Nicole, notre Présidente : nous conduire vers ce haut lieu de l’histoire trinitaire, Faucon de Barcelonnette, berceau de Jean de Matha. Mais auparavant c’était aussi le suivre lorsque, dans ses jeunes années, il fut un brillant élève du collège d’Aix-en-Provence.

Selon le programme proposé par Nicole, les premiers arrivés se retrouvèrent dès jeudi soir à l’hôtel Ibis d’Aix, agréablement situé hors de la ville, dans un cadre verdoyant, où il était prévu d’y faire notre première halte.

 

Vendredi 10 juin. La matinée étant libre chacun put prendre le temps de se repérer et de saisir déjà les charmes de cette ville « d’eau et de fraîcheur  adossée à l’aride montagne Sainte Victoire dont Paul Cézanne magnifia l’âpre beauté»

 

Aix-en-Provence, ou plutôt Aquae Sextiae, la cité qui faisait référence à la fois aux eaux thermales chaudes et froides et au consul romain Caius Sextius, son fondateur en 122 av J.C. qui libéra la région des rudes Salyens, peuple celto-ligure coupeurs de tête qui terrorisaient la population. Aquae Sextiae devint, par contraction, Aquis puis Aïs en provençal. Aujourd’hui c’est une cité qui cultive un art de vivre original, héritage des XVII et XVIIIe siècles avec ses 101 fontaines, ses larges avenues, ses élégants hôtels particuliers, ses brasseries animées et cette couleur mordorée qui baigne toute la ville.

Au hasard de la promenade nous découvrons l’église Saint Jean de Malte, premier monument gothique aixois, construit au XIIIe siècle par les moines hospitaliers de Jérusalem, dans un style élégant. Le clocher de 67 m est décoré de motifs que l’on retrouve sur les deux pinacles  qui encadrent le portail.

A côté de l’Église le musée Granet occupe la résidence des prieurs de Saint jean. Actuellement la collection Planque (surtout peintres du 20ième siècle) y est en dépôt permanent.

 

L’Office du Tourisme d’Aix en Provence.

Après le repas, pris dans une brasserie du centre « La Bastide du cours », nous avons rendez-vous à l’office de tourisme pour une visite de la cité « ville d’art et d’histoire »

 

De l’époque romaine il ne reste qu’un faible héritage, des fragments de voies (Aurélia), quelques colonnes et pierres réutilisées par ci, par là… canaux et aqueducs furent abandonnés au Moyen-âge avec la ville antique Mais deux bourgs se reconstituèrent et à partir de 1289 Aix fut considérée comme capitale de la Provence.

 

Le Roi René : Sculpture de David d’Angers.

Mais c’est avec le roi René (1409 – 1480) que la cité va connaître sa période la plus brillante. Duc d’Anjou, roi de Naples, Comte de Provence, polyglotte, mélomane, peintre, il s’entoure d’artistes brillants, flamands et bourguignons ou régionaux comme Nicolas Froment (le buisson ardent). A 44 ans, il épouse Jeanne de Laval (21 ans) qui devient aussi populaire que son époux. Sans héritiers, c’est son neveu Louis XI qui récupère l’Anjou puis la Provence en 1481. Le parlement de Provence est créé ainsi qu’une cour de Justice qui attire nobles et parlementaires. Au fil des ans ils se font construire de splendides hôtels particuliers. La pierre ocre jaune, la molasse, contenant une accumulation de calcaire et de sable, utilisée pour leur construction provient des carrières de Bibémus exploitées depuis l’Antiquité. Épuisées à la fin du 19ième, elles deviendront le lieu favori de Cézanne qui se complaît dans cette ambiance et vient y peindre les roches (vert-bleu-ocre). En tout 11 huiles et 16 aquarelles. De nouveaux quartiers sont créés. On assiste à un véritable « épanouissement architectural » sous l’impulsion de l’archevêque Mazarin, frère du Cardinal. Les remparts sont repoussés et remplacés par un « cours à carrosses » par un arrêté de 1651, pour en faire une « belle promenade ». Le tracé du nouveau cours répond aux normes de l’époque : (l=1/10 de L). Les arbres qui bordent le cours sont espacés de 10 m, soit 44 arbres par rangée pour une longueur de 440 m. cette règle des quatre étant complétée par la construction de quatre fontaines.

Après la Révolution est créé le département des Bouches du Rhône. Rallié à Bonaparte, le premier préfet Charles Delacroix (père d’Eugène) est nommé en mars 1800 et fixe son administration à Marseille, la plus grande ville du département, au détriment d’Aix en Provence, décision qui est un véritable affront pour elle.

Aix reste endormie, attend… A la fin du 19ième siècle, la cité compte alors 20.000 habitants, et une cour d’appel. 140.000 habitants aujourd’hui et 46.000 étudiants en font une ville jeune et très animée. De nombreux quartiers sont créés.

 

Belle (et gourmande) vitrine, sur le Cours Mirabeau.

« Le cours » baptisé Mirabeau en 1876 sert de charnière entre la ville déjà bâtie et le quartier Mazarin. En 1780 la fontaine aux chevaux marins est démolie.

 

La place de « La rotonde » ainsi créée reçoit en 1860 une nouvelle fontaine : avec 12 m de hauteur elle est monumentale cernée par des cygnes, des dauphins, des angelots, douze lions de bronze, elle est surmontée de trois Grâces, la Justice regarde vers Aix, l’Agriculture regarde Marseille et les Beaux-arts montrent la route d’Avignon ! C’est au Marquis de Vauvenargues que l’on doit l’essentiel du réseau des fontaines. Quant au père d’Émile Zola, cet ingénieur construisit le 1er barrage en voûte au monde pour alimenter Aix en eau.

 

En remontant le cours Mirabeau on ne peut manquer la fontaine des neuf canons (tuyaux) par lesquels s’écoule l’eau de deux vasques superposées. Plus loin, l’eau thermale à 18° favorise la croissance d’une mousse épaisse sur une surprenante fontaine nommée fontaine moussue.

 

Dans le quartier Mazarin une petite place carrée prend tout son charme grâce à la ravissante fontaine des quatre dauphins. La plus jolie d’Aix. De style baroque à l’italienne, style « en mouvement » aimé des aixois elle est toute en courbes et contre-courbes. Son obélisque central surmonté d’une pomme de pin est soutenu par quatre dauphins différents crachant de l’eau vers les quatre points cardinaux.

 

Tout au long de notre promenade, on ne peut qu’admirer les splendides hôtels particuliers, quelques 160 demeures bâties entre le 16ième et le 18ième représentant ce qu’était Aix à l’époque classique. Par exemple : sur la place des quatre dauphins, l’hôtel de Boisgelin construit vers 1650.

 

L’hôtel Maurel  de Pontevès abrite le tribunal de commerce, c’est le plus ancien du cours. Pierre Maurel d’abord drapier de son état, termina Intendant des finances. Anobli en 1639 il épousa en 3ième noce Diane de Pontevès et fit construire sa demeure dès 1747.A remarquer les deux Atlantes qui supportent le balcon et la belle porte en noyer aux deux heurtoirs à tête de lion.

L’hôtel d’Albertas. Du nom de la ville d’Alba en Italie d’où la famille était originaire et installée dans la région d’Apt au 14ième siècle. Le marquis d’Albertas président à la Cour des Comptes demande à l’architecte de la ville de Laurent Vallon de rénover son hôtel, en particulier dans le style baroque Aixois.

 

 Mais le marquis n’avait ni soleil ni lumière, il rachète donc l’hôtel qui lui fait face dans le seul but de le détruire et revend le terrain avec obligation de construire selon la même ordonnance les trois façades autour de la place (1745). Et pour éviter de se mouiller les pieds il fait aménager en pente une calade avec le sable et les galets de la Durance.

Haut lieu de  la vie mondaine, « au charme prenant », la place d’Albertas est classée monument historique.

 

Magnifique le samedi matin, jour du marché aux fleurs, la place de l’hôtel de ville fut créée en 1741 par la démolition d’un îlot de maisons ce qui valorisa la façade du bâtiment actuel, édifié par un architecte parisien Pierre Pavillon, de 1655 à 1670. On admire la magnifique grille d’entrée ainsi que sa cour pavée de galets.

 

Au Nord, dans un angle la tour de l’horloge élevée en 1510 est l’ancien beffroi de la ville. A son sommet quatre statues de bois peint défilent au rythme des quatre saisons.

 

L’ancienne halle aux grains bâtie en 1718 possède un fronton triangulaire sculpté qui représente le Rhône sous les traits d’un vieillard et la Durance figurée par la déesse Cybèle sur fond de richesses céréalières. La jambe déployée et pendante rappelant que la Durance sortait souvent de son lit !

 

Deux siècles plus tard Frédéric Mistral affirmera que les trois fléaux de la Provence étaient « le Parlement, le Mistral et la Durance »…la Durance, pas les filles de Fénelon, qui bien sagement admirent ici la Halle aux grains et son fronton.

 

Derrière la halle aux grains, on accède à la place Richelme, espace aéré et ombragé, puis à la place aux herbes, toutes deux marchés colorés et gourmands. On y vend même les fameux calissons d'Aix élaborés suivant la recette de l'époque 1/3 amandes broyées, 1/3 orange et melon confits, 1/3 sirop de sucre.

 

Nous quittons le quartier de l’hôtel de ville, pour accéder au bourg Saint Sauveur.

Le palais de l’Ancien Archevêché, sur la place du même nom, présente un portail monumental avec une splendide porte ouvragée en bois. Dans la cour, l’été, le festival d’Art lyrique attire plus de 60.000 personnes.

L’université fut fondée au XIIe par Alphonse roi d’Aragon et Comte de Provence et bâtie sur le site de l’Antique forum.

 

 Nous avons de là une vue d’ensemble sur la Cathédrale Saint Sauveur, dont l’existence est attestée dès le Ve siècle.

De style gothique flamboyant elle possède une tour-clocher octogonale, sans flèche, moins haute que le clocher de St Jean de Malte. Ce qui nourrit une rivalité entre eux. Les cloches de Saint Jean sonnent à moins dix et les autres à l’heure juste.

 

On entre dans la Cathédrale par le portail de la nef romane. A l’intérieur le baptistère d’époque mérovingienne est entouré de belles colonnes antiques.

 

 La voûte en berceau brisée est soutenue par d’énormes contreforts. Au 18ième  l’art gothique était considéré comme un « art barbare ».

 

Dans la chapelle Saint Lazare ont peut admirer le magnifique « Buisson Ardent » triptyque attribué à Nicolas Froment et peint en 1475. Le Roi René en habit de moine et la Reine Jeanne sont agenouillés de chaque côté de la Vierge qui siège dans un buisson de feu, rappel de la vision de Moïse sur l’Horeb, entouré de ses moutons bien rangés (les fidèles). A signaler seul au milieu, un mouton noir.

 

 

Samedi 11 juin : en route vers Barcelonnette et Faucon.

L’accès le plus facile se fait par l’A51 et la D900 en suivant la Durance, magnifique dans son nouvel habit de torrent de montagne, puis son affluent l’Uhaye, en admirant entre les deux l’immense lac de Serre-Ponçon. Longtemps coupée du reste de la France, la D900 n’atteignit Barcelonnette qu’en 1883. Propriété des Contes de Savoie du 14ième au 18ième siècle restée longtemps enclavée, c’est une nature intacte de forêts et de torrents qui est parvenue jusqu’à nous.

L’hôtel AZTECA nous accueille dans une ancienne « villa mexicaine » qui évoque l’extraordinaire histoire des « barcelonnettes » au Mexique. Le décor est original, des objets artisanaux évoquant cette épopée américaine.

 

En 1231 Béranger V Comte de Provence et de Barcelone, fonda, au milieu des vergers et des prairies, une bastide qu’il nomma « Barcelone » et ne devint « Barcelonnette » que cinq siècles plus tard, lorsqu’au traité d’Utrecht Louis XIV échangea cette vallée contre une partie du Dauphiné. La ville fut créée selon un plan rectangulaire (200 m x 300 m), cinq rues perpendiculaires, 22 tours et 4 portes. Italienne et montagnarde, elle conserva toutes les libertés qu’elle possédait avant l’arrivé du Comte de Provence.

La promenade guidée de l’après-midi, fut précédée d’un sympathique repas pris en commun au « Boccacino » non loin de l’hôtel, sur la place Manuel, les façades colorées rappellent la Provence :

 

Palais de Justice, Tribunal, Ancien clocher d’un couvent de Dominicains. Dans le quartier médiéval les maisons étroites et hautes ont été construites sur les anciens remparts. Derrière ce qu’il en reste, coule l’Ubaye, l’un des derniers torrents naturels d’Europe, le plus long.

Au milieu du XIXe siècle, la ville compte 18.500 habitants, c’est la plus petite ville de la vallée. Construite sur une petite surface, elle a peu de latitude pour se développer, ce qui a entraîné un déboisement massif au XIXe siècle.

L’économie y était surtout rurale et artisanale, ouverte aux échanges et au commerce (bois) avec des manufactures de laine et filatures de soie. Pour améliorer l’ordinaire les habitants quittaient la ville, colportant leurs marchandises en Provence, Dauphiné, Italie…

Au XIXe siècle les entrepreneurs de la vallée se lancent dans l’émigration vers le Mexique, à l’image des frères Arnaud qui, renonçant à la soie ont ouvert à Mexico un magasin de tissus « El cajon de ropas ». Ces immigrants originaires de l’Ubaye, appelés « les Barcelonnettes » représentent 46 magasins en 1846 et 110, 40 ans plus tard.

A la fin du XIXe siècle « Barcelonnette tenait encore dans le damier de sa création vers 1232 ». La cité se réveilla dans les années 1890, où les fortunes du Mexique permirent la mise en route de grands chantiers : une place nouvelle sur son ancienne église détruite au profit d’une autre plus grande, un hôpital, un lycée, des banques… Mais surtout la ville voit surgir les somptueuses « villas mexicaines » d’inspiration italienne, tyrolienne voire baroque, sans rien de mexicain. Les modèles se diversifient faisant naître un nouvel urbanisme proche de celui des villes thermales et balnéaires. Les anciens vergers sont rachetés puis revendus par Alexandre Reynaud, père de Paul.

 

 Sa villa « La Sapinière » blanche et massive abrite aujourd’hui « le musée de la vallée », musée de la vie rurale mais surtout c’est un aperçu des arts décoratifs de l’époque…vitraux, ferronneries, carrelages de salle-de-bain fleuris d’arums.

 

 

 Aussi une belle exposition de tableaux et photos rapportant l’épopée des « Barcelonnettes » au Mexique. La villa abrite en plus la maison du Parc National du Mercantour, avec information et belles photos de montagne.

 

 

La nouvelle église saint Pierre des liens bénéficie de cette frénésie de construction (1927). C’est une copie de plusieurs styles, orientée Nord-Sud pour être plus vaste, dans une inspiration néo-romane et byzantine, volontairement choisies par l’architecte Boulant et le curé Pellisier où la pierre grise de Bourgogne est « fortement affirmée et maîtrisée ».

 

 

 A l’intérieur deux retables, l’un baroque du 17ième, l’autre œuvre du peintre Fidèle Patritti (1811-1867) spécialisé dans les grandes toiles dans le goût baroque. Une vierge au teint basané N.D. de Guadalupe, vénérée dans toute l’Amérique latine indigène, a été adoptée par les Barcelonnettes qui l’ont ramenée dans plusieurs églises de la vallée.

 

Mais l’heure tourne. Il est temps de prendre la route de Faucon, la plus petite commune de la vallée, but ultime de notre voyage, lieu de naissance en 1154 de Jean de Matha, fondateur de l’ordre des Trinitaires. Le père Jean-Marc prieur du Couvent nous y attend. Le village occupé depuis l’antiquité, possède trois clochers celui de l’église paroissiale, la tour de l’horloge du 16ième siècle et celui du couvent des Trinitaires.

 

En 1661 le Duc de Savoie accorde à la confrérie Trinitaire, l’autorisation de fonder un couvent de leur ordre. En attendant sa construction, elle prend possession de l’ancienne chapelle des Pénitents (maintenant salle des fêtes). Un manuscrit de la bibliothèque mentionne la pose de la première pierre du couvent le 9-06-1675.

En 1790 la révolution supprime le couvent, vendu comme bien national en 1792, à la famille Manuel de Faucon qui le revendra en 1852 au Prince Romain Alexandre Torlonia, avec installation de trois religieux Italiens.

Au cours du XIXe siècle se succèdent à la tête du couvent, des religieuses remarquables qui seront expulsées en 1900 car étrangères. Le 30 septembre 1900, arrivent de Marseille cinq religieuses trinitaires qui seront rappelées en 1905 par leur ordre. La famille Torlonia toujours propriétaire des lieux, renouvelle la concession aux Pères Trinitaires en 1960.

 

Il s’y déroule les fêtes du 8e centenaire de la naissance de Jean de Matha.

Aujourd’hui le couvent est tenu par le Père Jean-Marc, Prieur, et le Père Nicolas, ainsi que par les religieuses trinitaires Sœur Marie-Odile et Sœur Henriette-Marie.

Idéalement situé plein Sud, à 1150 m d’altitude dans un cadre verdoyant et serein il reçoit dans ses 22 chambres des hôtes seuls ou en groupe, pour des séjours de retraite, d’isolement de réflexion ou simplement de repos dans une « maison d’accueil » ouverte à tous.

 

Nous nous arrêtons dans l’église de la Trinité avec le Père Nicolas. Rappel du destin de Jean de Matha. Lors de sa première messe, à Rome, le 28 janvier 1193, tout s’arrête. C’est le jour de la fête de Sainte Agnès, martyre romaine. Il a une mission, celle que nous connaissons. Vision du Christ dans sa majesté. Non le Christ souffrant mais le Christ dans sa gloire. Jean de Matha a décrit le sceau de son vivant ; conforté dans sa vision par le Pape Innocent III, pour racheter les captifs, c’est aujourd’hui, chasser les démons, se libérer des sortilèges et donner car plus nous donnons, plus Dieu nous donne.

 

 

Le soir tombe, nous sommes conviés à partager le diner « des résidents » avec une succulente soupe de légumes.

 

Dimanche 12 juin. La messe de Pentecôte est célébrée par le Père Nicolas qui se réjouit avec toute l’Église car l’Esprit Saint nous révèle, nous réchauffe, nous purifie. Il est source de toute prière.

Puis le prêtre donne la parole à Nicole qui présente notre association et rappelle ce que l’on doit aux religieuses trinitaires.

« Que représente la Pentecôte pour nous demande le Père ? »

Nous avons perdu le sens de ce que nous célébrons. Retournons aux sources, la 1ère moisson des blés ; et n’oublions pas de dire merci et de se présenter devant Jésus avec un cœur de pauvre. Le Christ compte sur nous pour être les messagers de l’Évangile.

 

 

C’est dans la bonne humeur que nous prenons la route pour Uvernet (Pra Loup) le royaume de la glisse en hiver, pour rejoindre le chalet « Les Marmottes » où notre traditionnel repas de Pentecôte nous attend (salade Périgourdine et noix de veau forestière aux cèpes….) en compagnie des deux religieuses de Faucon, Soeur Marie-Odile et Soeur Henriette-Marie.

 

Pour clôturer ces trois jours extrêmement riches, notre Présidente, nous convie à participer à l’Assemblée Générale.

Nicole nous fait part des messages de nos amies empêchées de partager notre rencontre. Nombreuses sont celles qui, bien fidèlement, répondent à son invitation et font part de leur joie de savoir notre association active.

Puis elle nous rappelle la raison d’être des associations d’anciens et anciennes élèves. « Unir pour mieux agir », tel est le thème développé cette année à l’Assemblée Générale de la COFAEC. Aussi, soyons unies pour conforter et élargir les liens inter-générations, participer aux instances nationales de l’ enseignement catholique, défendre l’école libre, mais aussi pour témoigner et transmettre le message évangélique et ses valeurs dans une société pluriculturelle, et surtout manifester notre reconnaissance à la Congrégation Trinitaire.

Car l’ Homme, être de relation et d’amour, trouve sens à la vie dans la fraternité et la solidarité.

A la question : pourquoi assumer des responsabilités dans son association d’anciennes élèves, la réponse est « pour servir et faire vivre l’Association », sur les plans juridique, matériel, en organisant les assemblées générales, les rencontres, les voyages… en prenant part à la mission pastorale et éducative de l’ Eglise. En effet les structures ne sont rayonnantes que des personnes qui les animent et de l’esprit qui les inspire.

Aussi, conclue-t-elle, merci à vous chères anciennes d’être présentes en ce lieu symbolique et continuons à faire vivre notre association.

 

Notre séjour s’achève, particulièrement dense. Riche en découvertes, en rencontres. Notre dernier repas est pris tous ensemble, avec les Pères, dans un restaurant très animé de Barcelonnette. Nous pensons à toutes celles qui, empêchées, n’ont pu se joindre à nous. Faucon vous attend, si vous passez dans cette belle vallée de l’Ubaye !

 

A l’approche des fêtes de fin d’année, pensons à ces beaux Noëls provençaux, si chaleureux et faisons nôtre leur dicton : « Alegre, Diou nous alegre. Diou nous fague la graci di veire l’an que ven. Se siam pas maï qui siguen pas men ».Dieu nous garde Joyeux …Si nous ne sommes pas plus, que nous ne soyons pas moins.

 

Joyeux Noël 2011.

 

Anne-Marie BALLESTA – RAYNAL. 

 

 

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